X-Sursaut a organisé un débat sur le thème Big data : la France en pointe !, le lundi 7 septembre à 18h15 au centre d’open innovation : le Village by CA – 55 rue La Boétie, 75008 Paris , un lieu entièrement tourné vers le développement économique des jeunes entreprises et la création de projets innovants donc particulièrement approprié pour le thème du big data.
Le débat s’est déroulé dans l’auditorium et a été suivi d’un cocktail de networking sur la « Place du Village ».
Ceci a été possible grâce au sponsoring de la société Quantmetry (quantmetry.com), cabinet de conseil spécialisé en data sciences et Big Data, fondé et dirigé par notre camarade Jérémy Harroch (X03)
Le big data ou au sens large les data sciences ainsi les objets connectés sont des domaines dans lesquels l’École Polytechnique excelle ainsi que les anciens, polytechniciens ou ayant obtenu leur doctorat à l’X.
Ce débat a été l’occasion d’une présentation des principales problématiques de ces domaines, d’exemples de réalisations concrètes et de propositions pour participer à la croissance de notre pays grâce à ces domaines très prometteurs.
Le débat a commencé par une présentation des différentes traductions du big data dans les processus BtoB, BtoC et les connexions permanentes grâce aux mobiles. Le Big data permet de connecter le monde virtuel et le monde réel, notamment grâce à des applications comme Google Maps. Le big data s’étend à beaucoup de secteurs : la sécurité, la finance, les RH…
Le capital risk a beaucoup évolué : aujourd’hui peu de start-up reçoivent des sommes très importantes, surtout aux États-Unis. La France n’est pas très en retard et dispose de bons mathématiciens ce qui est un point très fort. Les entreprises doivent accueillir des jeunes comprenant ces problématiques dans les Conseils d’Administration. Beaucoup de gens peinent encore à croire que c’est une vraie révolution alors que c’en est une. Les orateurs ont insisté également sur l’importance de valoriser les données dans les entreprises et entre entreprises, en suivant par exemple les accords récents entre Vodafone et Verizon.
Les entraves créées par des lois trop strictes sur la protection des données pour le développement du big data en France ont été soulignées.
L’École Polytechnique est un acteur important dans la formation dans le domaine des data sciences et des objets connectés, avec des masters spécialisés dans ces domaines. Au sens plus large, les cours de statistiques à l’X suivis par l’ensemble des élèves leur donnent un atout pour aborder ces domaines.
La question de savoir si un modèle devait préfigurer l’analyse des données ou si l’analyse des données en elle-même pouvait révéler une explication ou avoir un caractère prédictif a fait débat. Le cas des événements rares voire unique, comme la naissance de l’univers, a été présenté montrant ainsi tout l’intérêt de l’utilisation du big data.
Pour les représentants des entreprises, trois éléments cités pour tirer un avantage des données sont la vélocité, la variété et la valeur de celles-ci. Un bon traitement des données permet même d’anticiper les besoin de ses clients (et donc renforcer leur satisfaction) et optimise les processus dans l’entreprise.
Il est aussi important d’avoir la capacité de tester rapidement une application big data afin de confirmer ou non son usage dans l’entreprise. De plus, les applications big data doivent être simples à utiliser pour les utilisateurs dans les entreprises.
Sur la base des données qu’elle possède, une entreprise dans un secteur traditionnel peut développer une application informatique qui a de la valeur par elle-même (et qui conduit parfois certains employés à ensuite la développer dans une start-up).
Le danger des silos dans les entreprises a été souligné et donc le non partage des données entre services. L’importance d’attirer et de conserver des talents rares compétents dans ces domaines a aussi été mise en avant.
Le débat s’est organisé autour de trois tables rondes et sera animé par Stéphane Marchand (X80), Rédacteur en chef de ParisTech Review:
Table ronde 1 : Introduction au big data et grandes tendances
– François Bourdoncle (X84), Président de FB&Cie, fondateur de Exalead
– Bastien Puech (X96), Principal chez Roland Berger, cabinet de conseil ayant analysé le potentiel des data sciences.
– Jérémy Harroch (X03), Fondateur et PDG de Quantmetry
Table ronde 2 : Diffuser et enseigner le big data et les objets connectés
– Jean-Michel Alimi, astrophysicien, directeur de Recherche au CNRS, porteur d’un projet de Fondation sur les data sciences.
– Deux enseignants-chercheurs de l’X, Erwan Le Pennec (doctorat X02), porteur d’une Chaire pour la formation de « data scientists » en partenariat avec Keyrus-Orange et Thales et Thomas Clausen, porteur d’une Chaire « Internet of Things » en partenariat avec CISCO. Tous deux sont responsables d’un Master conjoint avec Télécom ParisTech sur le sujet.
– Stéphane Mallat (X81) Professeur et chercheur au CMAP, École Polytechnique.
Table ronde 3 : Le big data dans les grandes entreprises
– Jean-Marie Culpin (X85), Directeur Marketing Groupe Orange.
– Christel Heydemann (X94), Senior Vice President Global Alliances, Schneider Electric.
– Jean-Marc Steffann (X87), Chief Technical Officer, La Poste Numérique